Je suis employé au Collectif Formation Société asbl (CFS) depuis quelques mois et la prise en charge de la formation FREP est en préparation. Ainsi, je souhaite porter un regard sur cette formation via cette analyse afin de la découvrir. Ce texte, d’une part, fera partie d’une matière première au CFS pour nos réflexions collectives dans un processus d’éducation populaire au sens de nous auto-déterminer face à nos missions, nos problématiques et nos gestes. D’autre part, il sera une contribution supplémentaire pour ouvrir nos portes afin d’accueillir les regards et alimenter les débats qui nous traversent comme beaucoup d’autres structures, du point de vue de la formation des adultes en général et de l’éducation populaire en particulier.
Si nous sommes convaincus de la richesse potentielle des savoirs d’expérience, l’expression des personnes concernées est souvent limitée à leur témoignage, à ce qu’ils disent, à leur parole. Cette dernière est trop souvent utilisée par les journalistes et les sociologues, pour démontrer et illustrer leurs propres thèses. Si l’expression des personnes concernées fait l’objet d’une écoute, d’une analyse, cette expression est souvent limitée, voire réduite à la mise en scène d’un pseudo démocratie participative.
Qu’est ce qui constitue véritablement un savoir ? Parler de savoirs dans une discussion commune renvoie immanquablement aux savoirs légitimes et scientifiques produits par la sphère académique. Mais qu’en est-il alors des savoirs de tout un chacun, directement tirés de l’expérience ? Sommes-nous condamner à considérer qu’au-delà de l’intellectuel ou de l’artiste, nous sommes tous des idiots culturels ?...
Le soutien à la reprise d’études a été une des activités centrales du Collectif Formation Société depuis sa création. Dans ce texte, nous retraçons de manière critique les étapes du dispositif de préparation à la reprise d’études qui a été mis en place de janvier à juin 2017, à travers une expérimentation d’écriture « par » les premiers concernés.
Sans prétendre à la nouveauté il faudrait peut-être commencer par poser les différents problèmes qui justifient la nécessité d’une éducation populaire aux médias. Pour ne pas tomber dans la routine, nous prendrons néanmoins une situation un peu éloignée des exemples classiques sur les médias. Habituellement les médias sont représentés par les journaux écrits, la radio, la télévision ou plus récemment par des réseaux sociaux, on y reviendra. Mais le problème est plus large, d’une manière générale toute médiation pose des problèmes. Or chaque fois qu’un intermédiaire traduit des informations qui nous concernent, ou traduit ce qui nous concerne en informations, il y a une médiatisation. Bref, la question n’est pas nouvelle, elle ne date pas du XIXème siècle.
Dans le cadre du travail social, ce qui revient sans cesse est la séparation entre la culture et le social : la difficulté de parler de culture à un public précarisé, la difficulté de mélanger culture et social, en même temps que l’intérêt éventuel, voire la nécessité de la culture, pour susciter un changement social.
Depuis quelque temps on travaille autour d’un certain nombre de problématiques philosophiques. Ce sont des questions très pratiques, parfois tellement liées à la pratique qu’elles ne sont pas spécifiées, et du coup le travail philosophique qui les sous-tend s’efface, devient trop flou. Les concepts deviennent ainsi des manières de nommer… on ne sait plus trop quoi, et perdent leur puissance…
Depuis novembre 2014, le Collectif Formation Société (CFS asbl) est porteur d’une démarche de formation, de réflexion et d’analyse sur ce que seraient les caractéristiques d’une re-cherche en éducation permanente-populaire…
En novembre 2014, le Collectif Formation Société (CFS asbl) initiait un cycle de formation à la recherche en éducation permanente/populaire (FREP). Dans ce cadre, la formation est un contexte dans lequel chacun adopte une position d’apprenti-chercheur, avec l’objectif de coconstruire de nouveaux savoirs. Après huit mois de travail, nous pouvons déjà synthétiser, dans les grandes lignes, ce que seraient les spécificités d’une recherche en éducation populaire développée dans une optique coopérative.
Cette question de recherche est une sorte d’essai de prospective éducative, ou encore un début de recherche-réflexion-proposition, à poursuivre et améliorer. Spéculation il y a naturellement, mais qui s’appuie sur de la réalité observée, à la fois du monde comme il va et de la formation bruxelloise à la recherche en EP que nous vivons. De façon inductive, et m’inspirant d’un peu de futurologie compréhensive, j’essaie de construire l’idéal-type d’une nouveauté en EP, qui pourrait aussi être utile à d’autres espaces du social en mouvement.