Partout où on va, la présence de main-d’œuvre migrante dans l’agriculture, notamment pendant les périodes de récolte, est significative. Souvent, ces travailleurs sont dans des conditions de travail très difficiles, ce qui ferait penser qu’ils ne sont que des victimes passives à la merci d’un système oppressif. Cependant, parfois l’organisation entre travailleurs pour améliorer ses propres conditions est possible et se démontre efficace.
Ce texte est le résultat d’une démarche de partage autour des expériences de cinq femmes à propos du concept de la famille. Nous nous sommes interrogées sur la fonction que recouvre la famille au sein de notre société, surtout concernant la question de l’atomisation sociale.
Un grand merci aux femmes qui ont participé avec enthousiasme à cette démarche réflexive.
« Violences faites aux femmes : pour une société sécurisante, pas sécuritaire » : ainsi était intitulée une carte blanche publiée dans La Libre en mai 2019. Une occasion pour s’interroger sur l’articulation entre violences faites aux femmes et dispositifs sécuritaires, et pour proposer une interprétation du concept de sécurité d’un point de vue féministe.
En lisant un livre remarquable sur l’histoire du travail social (La police des familles de Jacques Donzelot), nous avons été interpellés par quelques éléments sur la place attribuée aux femmes dans le travail social naissant. Dans ce texte, on exposera quelques éléments de ce discours, qui font écho à beaucoup de pratiques encore d’actualité. Nous nous proposons de les investiguer dans la suite de notre travail, dont ce texte représente la première étape.
Partir du soi, dans la démarche d’enquêtes sur le travail reproductif menées par les féministes des années ’70, voulait dire ne pas déléguer à d’autres la production de savoirs et de connaissances sur le travail reproductif que les femmes détiennent. Dans ce texte on verra pourquoi, encore aujourd’hui, il est important de mener des enquêtes, notamment sur le travail reproductif, avec l’objectif de construire à la fois savoirs et organisation politique.
Nous assistons, ces derniers temps, à une salutaire redécouverte de l’enquête populaire qui cherche à faire émerger la parole des personnes qui partagent un même vécu d’oppression. Cela, avec le but de construire un certain type de savoir qui puisse être employé comme force politique. Cette étude se propose d’aborder trois manières de faire enquête dans une perspective populaire, trois expériences tirées de contextes différents mais qui ont en commun d’avoir été pionnières dans les domaines qu’elles se proposaient d’explorer, ne fût-ce que par leur façon originale de rendre visible les intérêts populaires.
Ces dernières semaines, le mouvement des Gilets Jaunes a fait couler beaucoup d’encre dans les médias traditionnels et dans les réseaux sociaux. Convaincus que l’enquête devrait être un outil pour aller au-delà de la simple collecte d’informations, différents collectifs ont tenté de comprendre ce mouvement de l’intérieur, dans une dynamique se rapprochant de la corecherche.
Qu’est-ce qu’il se passe quand certains groupes de subalternes sont forcés à recourir à la violence pour leur propre défense, voire pour leur survie ? Et quand il s’agit des femmes ? Ce texte n’a pas l’ambition de faire le tour de la question, mais d’apporter quelques expériences de femmes qui ont assumé — et assument encore — le recours à la violence pour se défendre, et des réactions que ce choix "exceptionnel" entraîne. Cela, avec la volonté de donner de la légitimation à l’usage de la violence dans une logique d’autodéfense féministe, surtout quand ce n’est pas un choix, mais plutôt une nécessité.
Ce texte se propose de donner un aperçu de la ola (vague) féministe qui a submergé le Chili ces derniers mois, à la fois avec l’objectif de comprendre le contexte qui a permis la construction d’un front féministe large et puissant dans le pays, et de mettre en évidence les caractéristiques qui en représentent la force.
Le soutien à la reprise d’études a été une des activités centrales du Collectif Formation Société depuis sa création. Dans ce texte, nous retraçons de manière critique les étapes du dispositif de préparation à la reprise d’études qui a été mis en place de janvier à juin 2017, à travers une expérimentation d’écriture « par » les premiers concernés.