Les livres se réclamant de l’histoire populaire se multiplient ces derniers temps. Extension du domaine de la recherche ou simple effet de mode, ils participent d’une préoccupation commune sans toutefois en partager une déclinaison unique. De quoi cette histoire populaire porterait-elle alors le nom ?
S’il est d’usage pour un chercheur de développer une réflexion sur son implication dans sa recherche, l’expression de sa subjectivité ne va pas pour autant de soi. Effet d’une distanciation scientifique, la difficulté à se départir d’une certaine retenue trouverait-elle quelque issue dans la pratique de l’ego-histoire ?
Nous assistons, ces derniers temps, à une salutaire redécouverte de l’enquête populaire qui cherche à faire émerger la parole des personnes qui partagent un même vécu d’oppression. Cela, avec le but de construire un certain type de savoir qui puisse être employé comme force politique. Cette étude se propose d’aborder trois manières de faire enquête dans une perspective populaire, trois expériences tirées de contextes différents mais qui ont en commun d’avoir été pionnières dans les domaines qu’elles se proposaient d’explorer, ne fût-ce que par leur façon originale de rendre visible les intérêts populaires.
Dans le cadre de la réforme du décret de 2004 relatif à la Cohésion sociale en Région de Bruxelles-Capitale, le CFS asbl et Ensemble Pour 1060 asbl ont proposé aux associations partenaires de la Cohésion sociale à Saint-Gilles un parcours de concertation visant à formuler un avis sur le nouveau décret à l’attention du ministre compétent. Illustration de la prégnance de la participation dans le champ du social, cette expérience serait-elle plus singulièrement susceptible d’insuffler quelque perspective à la vie associative ?
Devenu écrivain, François Maspero a régulièrement puisé son inspiration dans son propre passé. Mais si ses livres s’appuient sur son expérience de vie tout comme ceux de Jorge Semprun, il s’éloigne du mémorialiste pour se muer en véritable praticien de l’histoire. Mise en tension de deux approches du témoignage.
Le cinquantième anniversaire de Mai 68 a occasionné de nombreux retours sur le mouvement de contestation pour qu’il ne paraisse utile d’y revenir encore. Pareille médiatisation incite malgré tout à mobiliser certaines considérations historiennes générées par l’événement afin d’en appréhender la surrection.
Les choix éditoriaux de François Maspero au sujet de « Mai 68 » mettent en lumière les contours d’une écriture qui accompagne les luttes en cours. Prolongeant la parole de ceux qui en sont les acteurs, ils éclairent tout à la fois la fabrique et la finalité d’une histoire populaire.
Indépendantes, alternatives, engagées et pluralistes, les Éditions François Maspero ont publié des ouvrages qui ont trouvé un large écho dans les années 1960, 1970 et 1980 auprès de militants associatifs en quête de réflexion pour leur action. Quel regard lui portent-ils aujourd’hui ?
Où il n’est question que d’esquisser le versant intellectuel de l’engagement du libraire éditeur François Maspero à l’égard la guerre d’Algérie. Partant, donner à réfléchir sur ce qu’il conserve d’emblématique pour nos sociétés démocratiques.
Depuis une bonne dizaine d’années, le CFS prend régulièrement le temps de s’arrêter sur son passé avec son équipe et de retisser le fil rouge qui la relie à ses origines, faisant de la transmission de son histoire un outil de réflexion. Une pratique dont cette analyse se propose d’examiner les contours.