Evaluer est une manie de notre temps. Tout évaluer, toujours plutôt deux fois qu’une et si possible, l’idéal serait de le faire en permanence. Regarder les résultats, mettre en mots, prendre conscience, avant même de faire quelque chose, en prévision, puis pendant et aussi après. C’est un peu encombrant mais au moins on est à l’écoute, on sait, on ne se raconte pas d’histoires, on met les résultats au centre, du concret ! Quoique…
L’objectif de ces analyses (celle-ci et d’autres à venir) n’est pas de proposer des fiches de lecture, ni même une bibliographie commentée. On parlera d’une série de livres non pas pour les résumer, les critiquer ou les évaluer, mais simplement pour reprendre deux ou trois problématiques qui nous semblent fécondes pour nos problèmes. Une lecture totalement située et loin de l’exhaustivité.
Dans le texte d’aujourd’hui : « Le champignon de la fin du monde », un livre d’Anna Tsing.
Le Bureau d’étude des sans-papiers relaie depuis 2018 les légitimes préoccupations et recommandations des personnes sans-papiers en Belgique. Il a notamment produit avec, pour et par des sans-papiers eux-mêmes un certain nombre de recherches, qui ont alimenté les orientations et actions de la Coordination des sans-papiers.
Libraire, éditeur, écrivain ou encore traducteur, François Maspero a exprimé à travers son activisme littéraire une empathie pour l’exil s’affirmant dans la condamnation de la dictature espagnole. Un soutien à l’opposition anti-franquiste prolongé par une stimulation patrimoniale comme tenants d’une indéfectible mobilisation.
La numérisation à l’hôpital est souvent présentée comme une forme de progrès, alliant sécurité, efficacité et rapidité. Mais l’ordinateur peut-il réellement rivaliser avec un·e infirmier·e expérimenté·e ? Est-il possible – et souhaitable – de rationaliser la souffrance d’un malade ? Qui paie le prix de cette informatisation à tout crin ? Pour quel temps (vraiment) gagné ?
Depuis une vingtaine d’années dans le travail social, mais à vrai dire c’est aussi valable dans tous les secteurs de la vie, penser ce que nous faisons se résume très massivement à une méthode : évaluer. C’est-à-dire comprendre ce que ça vaut… rapporter les actions sur une échelle quelconque...
Si n’importe quelle évaluation formelle dans le cadre de l’État social actif se veut à la fois objective et prescriptive, la digitalisation est un accroissement exponentiel de ces prétentions.
L’histoire populaire telle qu’elle s’écrit désormais ne manque jamais de se réclamer d’Howard Zinn. Et de fait, le zèle avec lequel il s’est employé à rendre au peuple une place centrale dans le déroulé des événements marquants des États-Unis a laissé une empreinte incontournable. Zoom sur les coulisses d’une œuvre devenue paradigmatique.
Partout où on va, la présence de main-d’œuvre migrante dans l’agriculture, notamment pendant les périodes de récolte, est significative. Souvent, ces travailleurs sont dans des conditions de travail très difficiles, ce qui ferait penser qu’ils ne sont que des victimes passives à la merci d’un système oppressif. Cependant, parfois l’organisation entre travailleurs pour améliorer ses propres conditions est possible et se démontre efficace.
La pandémie de Covid-19 a d’emblée donné lieu à de nombreuses rumeurs. Quelle qu’en soit la teneur, leur déploiement reproduit un processus en substance fort ancien qui se trouve avoir été sondé en son temps dans sa déclinaison des fausses nouvelles. Toute ressemblance avec des situations ayant existé dans le passé serait-elle vraiment fortuite ?