Inscription RSS Contact

Guillermo KOZLOWSKI

Un peu de place pour quelque chose

Depuis juin 2022 la Coordination sociale de Laeken organise des journées « Place à nos droits ». Des journées où des dizaines de travailleurs sociaux descendent dans la rue, concrètement sur la place Boockstael, travaillent ensemble sans rendez-vous et bien entendu en présentiel. Il s’agit à la fois d’un geste pratique : pour toute une série de raisons que nous allons développer dans le corps du texte, cela permet de mieux aider une partie du public. D’un geste revendicatif : s’opposer au tout numérique mais aussi à certaines pratiques présentielles tout aussi inefficaces, voire agressives envers les usagers. Et il s’agit tout autant d’une expérimentation, pour tenter d’amener le travail social vers d’autres logiques que celles de l’État social actif notamment.

Lire la suite

Ignorance ou description

L’objectif de ces analyses (celle-ci et d’autres à venir) n’est pas de proposer des fiches de lecture, ni même une bibliographie commentée. On parlera d’une série de livres non pas pour les résumer, les critiquer ou les évaluer, mais simplement pour reprendre deux ou trois problématiques qui nous semblent fécondes pour nos problèmes. Une lecture totalement située et loin de l’exhaustivité.
Dans le texte d’aujourd’hui : « Le champignon de la fin du monde », un livre d’Anna Tsing.

Lire la suite

Faire du numérique un problème de terrain

D’une certaine manière un débat sur la numérisation est lancé, en tout cas en ce qui concerne les services publics. Du moins on ne compte plus les réunions dans ce domaine qui jusqu’à peu de temps ne mobilisait pas des ministres ni des directions. Cependant la question s’est posée surtout au niveau des travailleurs de terrain, c’est à ce niveau-là qu’elle a des effets, c’est là que les problèmes sont visibles : au niveau des infirmières, des travailleurs sociaux, du personnel à l’accueil, des bénévoles, de quelques militants... puis elle a fini par « remonter »...

Lire la suite

Le temps de la numérisation

La numérisation à l’hôpital est souvent présentée comme une forme de progrès, alliant sécurité, efficacité et rapidité. Mais l’ordinateur peut-il réellement rivaliser avec un·e infirmier·e expérimenté·e ? Est-il possible – et souhaitable – de rationaliser la souffrance d’un malade ? Qui paie le prix de cette informatisation à tout crin ? Pour quel temps (vraiment) gagné ?

Lire la suite

Désorganisation et ridicule

Depuis une vingtaine d’années dans le travail social, mais à vrai dire c’est aussi valable dans tous les secteurs de la vie, penser ce que nous faisons se résume très massivement à une méthode : évaluer. C’est-à-dire comprendre ce que ça vaut… rapporter les actions sur une échelle quelconque...

Lire la suite

L’action de numériser

Si n’importe quelle évaluation formelle dans le cadre de l’État social actif se veut à la fois objective et prescriptive, la digitalisation est un accroissement exponentiel de ces prétentions.

Lire la suite

Art infirmier et numérisation

Les dispositifs numériques se présentent très souvent comme le simple ajout d’un nouveau possible. On implémente ces outils digitaux avec l’argument qu’ils sont simplement une aide, qu’ils n’apportent qu’un plus, qu’ils ne feraient qu’accroître les possibilités d’action des travailleurs sur le terrain. Mais ce qu’ils détruisent et ce qu’ils modifient n’est pas mis sur la balance. Par exemple, quand un dispositif informatique modifie l’admission des patients ou la prise en charge des gardes de nuit, on ne regarde que rarement quel savoir disparaît : qu’est-ce qu’on ne sait plus faire ? Mais aussi, qu’est-ce qu’on invente ? Chaque mode de savoir prend en compte certains éléments, produit ses données d’une manière singulière. Quels éléments sont privilégiés par la numérisation des hôpitaux ? La question ne se résout ni dans une addition porteuse d’espoir, ni non plus dans une soustraction teintée de nostalgie… Plutôt quelque chose de plus complexe à examiner : comment les travailleurs composent avec ces outils ? Mais aussi, quels savoirs ils produisent sur ces outils ?

Lire la suite

Au Théâtre ce soir : science et éducation populaire

L’aménagement scientifique d’un quartier à partir d’une modélisation, l’orientation scientifique des élèves à partir de tests psys, la détermination scientifique de l’âge d’un sans-papiers à partir d’un test osseux. Mais aussi d’infinies applications qui modifient le travail, l’étude, les relations humaines, par des traitements informatisés du moindre geste effectué. Des choix de services sociaux organisés à partir de statistiques… Des manières scientifiques de se nourrir et d’évaluer les bénéfices de cette nourriture, de juger la qualité des sols qui la produisent, ou la santé d’une population. Toute une série disparate d’éléments présents dans notre quotidien qui ont en commun d’être regardés, tant bien que mal, comme des services rendus par la science. C’est vague comme ensemble, et bien entendu pas très scientifique. Mais la question est justement cela : la relation avec la science.

Lire la suite

Le caractère non-essentiel du travail social

Quelques notes de travail... ce texte n’est pas un « avis » comme un autre, il est produit à partir d’expériences cumulées et de l’étrange expérimentation grandeur nature qu’est le confinement. Il ne s’agit pas d’une analyse « scientifique » de la situation, d’une part parce que ça ne s’est pas passé dans des conditions de laboratoire, d’autre part parce que le savoir qui a été mobilisé dans le travail social est un mélange d’expérience, d’invention, et de quelques éléments théoriques qui a permis de prendre en main beaucoup de situations difficiles sur le terrain. D’où la volonté, non pas de l’opposer au savoir formalisé, mais de l’intégrer dans la production d’un savoir pratique. L’objectif n’est pas de tirer les conclusions ou faire un bilan de ce qui s’est passé, mais d’explorer des pistes de travail, mettre en lumière des questions qui peuvent s’avérer utiles. Regarder surtout comment une action a été possible. Une dernière précision, il ne s’agit pas de chercher des héros à honorer, encore moins de traîtres à dénoncer. Rien d’aussi épique, la préoccupation est beaucoup plus pragmatique : profiter de l’expérience du travail pendant la crise de la Covid. Prendre quelques éléments, qui s’intègrent dans le travail réalisé par la Coordination sociale de Laeken, qui pourraient être intéressants pour la suite...

Lire la suite

Virtualisation du travail social

La numérisation des services sociaux, comme du reste, se fait. Tantôt parce que ce serait plus efficace, tantôt parce que c’est moins cher. Ou alors parce que « si on la fait pas aujourd’hui il faudra bien la faire un jour », mais là on ne postpose pas... Bref la virtualisation est une affaire sérieuse, ce n’est pas avec des travailleurs sociaux, des infirmières ou des enseignants qu’elle sera discutée. D’ailleurs, qu’auraient ils à dire ? Il n’iraient pas dire que la numérisation des services sociaux développe un apartheid social, n’est-ce pas ?

Lire la suite

Newsletter

Publications-revues

Contribution au débat
Recueil d’analyses
Cahiers du fil rouge
Recueil d’analyses

Avec le soutien de :