Depuis une bonne dizaine d’années, le CFS prend régulièrement le temps de s’arrêter sur son passé avec son équipe et de retisser le fil rouge qui la relie à ses origines, faisant de la transmission de son histoire un outil de réflexion. Une pratique dont cette analyse se propose d’examiner les contours.
Le charity business a la cote. Peut-on pour autant considérer qu’il constitue une alternative crédible au transfert de fond public ? Comment l’idée d’une substitution des financements publics par des dons et autres actions de mécénat est-elle inscrite et justifiée dans la théorie néolibérale ? Ces deux questions fondent la présente analyse.
Qu’est ce que connaître quelque chose ? C’est une question simple dont bien entendu la réponse est difficile. Énumérer les éléments qui la composent ? C’est le parti pris de beaucoup de reportages et documentaires notamment. C’est souvent le rôle assumé par la voix-off, sa manière de parler, d’organiser les choses en pérennant la place de la voix de la conscience ou de la voix de la raison (…)Il y a pourtant d’autres manières de penser, mais c’est partir dans d’autres aventures dont le journal de bord ressemble moins à un dossier d’évaluation. C’est la démarche que nous avons tenté de mettre en évidence dans le regard cinématographique de Jean Rouch.
Actuellement, il est beaucoup question de traduire la parole des gens. Ce qui me semble intéressant dans le cinéma de Jean Rouch est que la question devient plutôt « apprendre une autre langue ». Ou même, dans les mots de Gilles Deleuze, « être dans sa propre langue comme un étranger ».
Dans le cadre du travail social, ce qui revient sans cesse est la séparation entre la culture et le social : la difficulté de parler de culture à un public précarisé, la difficulté de mélanger culture et social, en même temps que l’intérêt éventuel, voire la nécessité de la culture, pour susciter un changement social.
Depuis quelque temps on travaille autour d’un certain nombre de problématiques philosophiques. Ce sont des questions très pratiques, parfois tellement liées à la pratique qu’elles ne sont pas spécifiées, et du coup le travail philosophique qui les sous-tend s’efface, devient trop flou. Les concepts deviennent ainsi des manières de nommer… on ne sait plus trop quoi, et perdent leur puissance…
Les États, les classes, les peuples, les nations, les tribus, les religions ou les constructions théoriques, ont probablement tous des ennemis. Cependant, la manière dont chacun d’entre eux conçoit ses ennemis est singulière et implique un certain rapport au monde.
L’arbitraire du signe linguistique inauguré par Saussure comme convention nécessaire à la communication est revisité dans cette analyse comme un instrument de catégorisation sociale et donc propice à l’expression de rapports de domination.
Ce dont il est question ici est quelque chose de beaucoup plus restreint, une question marginale dans ce débat. La question du vrai dans l’action politique.
Ce qui semble faire défaut aujourd’hui ce sont des lieux un peu protégés des questions idiotes. « Qu’est-ce que vous voulez ? », demandent sans cesse les dominants d’aujourd’hui, c’est généreux, simplement les réponses sont toujours mal formulées. Du coup ils proposent d’apprendre à bien formuler les réponses… c’est encore plus généreux ! Mais il vaudrait peut-être mieux répondre « Non, merci, sans façon ».