Le rôle des organisations syndicales dans les opérations de régularisation a changé depuis la régularisation de 1974. A l’époque, elles en furent un acteur majeur étant donné la légitimité dont elles bénéficiaient auprès des clandestins via les associations de travailleurs immigrés...
Si lors des premières vagues migratoires qu’a connues la Belgique au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, rien n’était officiellement prévu au niveau de l’accueil et de l’intégration des migrants, progressivement, l’Etat belge met en place différentes mesures, fortes ou moins fortes, suffisantes ou non, pour organiser au mieux la vie de ces personnes sur le territoire. Bref retour sur l’histoire des politiques d’accueil dans notre pays et focus sur la dernière en date : le parcours d’accueil pour primo-arrivants en Région de Bruxelles-Capitale.
Pour trouver l’utilité de la philosophie dans l’éducation populaire, un chemin possible est de définir « utilité », puis « philosophie », puis « éducation », puis « populaire », et de bâtir une sorte de définition générale de « la philosophie dans l’éducation populaire ». Le problème cette démarche est de choisir une définition pour chaque mot, ou alors d’en discuter quelques-unes : on perd vite pied, on passe à quelque chose de très abstrait...
La maitrise de la langue est un thème récurrent dans les textes de loi relatifs aux migrants et à leur intégration. Cependant, la langue est-elle vraiment un indicateur d’intégration ? Le niveau de maitrise exigé est-il adéquat ? Doit-il être le même pour une demande d’obtention de la nationalité que pour une résidence ponctuelle ou permanente dans le pays d’accueil ? Existe-t-il d’autres moyens de s’intégrer ?
Nous avons proposé une généalogie de l’État social actif, avec les problématiques qu’il impose, et les déplacements qu’il opère. La proposition maintenant, complémentaire de la précédente, est de tenter de le cerner par sa logique d’action...
Il y a quatre ans, voici comment Robert Castel abordait la problématique de l’État social actif : « Il résulte que la gouvernance de cette société devrait consister dans le renforcement de l’individu, dans l’accroissement de ses capacités pour qu’il soit apte à affronter la dure loi du nouveau régime du capitalisme dominé par la concurrence, et le faire à partir de la maximisation de son propre potentiel, ou capital humain. Sur ces bases s’opère une recomposition des politiques sociales et des interventions de l’État social, « l’État social actif », dans le sens de l’activation de l’individu ».
Les statistiques sont omniprésentes dans notre quotidien à tous : que ce soit sur notre santé, notre travail, notre éducation, mais aussi nos loisirs ou notre politique. Pour faire une campagne électorale, on va, bien entendu, faire des sondages ; pour vendre un nouveau produit, une étude de marché...
Dans le cahier des charges de la future prison de Haren, un concept récurrent attire l’œil du lecteur : l’autonomie. Que cette dernière soit inscrite dans la conception de cette prison contemporaine peut relever de l’évidence puisqu’elle est la consigne centrale de toute la politique sociale contemporaine...
Est-ce que le management existe ? Si oui, comment existe-t-il ? Ses effets sont bien réels, mais le management en lui-même paraît insaisissable. Car, lorsqu’on veut le définir, voire le combattre, on n’a affaire qu’a une multiplicité de procédures, de contrôles, et de dispositifs en tout genre...
Méconnaître le contenu des textes théoriques du néolibéralisme peut être profondément handicapant pour ceux qui s’intéressent à la question sociale. Faute de repérer et comprendre comment il est pensé par ses partisans, le néolibéralisme apparaît comme une vague insaisissable, ou plus grave, comme un mouvement naturel...