Ce texte est un simple clin d’œil, la lecture du texte de Marx a généré quelques images chez le lecteur. Mais peut-être que ces images actuelles, provoquées par un texte aussi ancien, ne sont pas sans intérêt. Il ne s’agit pas d’affirmer que : « Marx l’avais déjà dit... » avec un air d’autorité. Mais de regarder d’un œil un peu critique certains personnages persistants dans le travail social.
Dans le domaine social, les axes dominants de travail sont : la cohésion sociale, l’intégration, l’inclusion, l’autonomisation, la responsabilisation. Marx ne cessait de critiquer ces démarches qui « ne voient dans la misère que la misère, sans y voir le côté révolutionnaire, subversif, qui renversera l’ordre ancien ».
La lutte des classes est un concept mille fois cité. On le rattache toujours à Marx, bien qu’on n’en donne finalement souvent une lecture affaiblie et déformée. Que signifie ce concept ? Comment et dans quelle mesure peut-il nous être utile aujourd’hui ?
Est-ce que la philosophie apporte des questions aux problèmes de l’éducation populaire ? Et tout d’abord, quels sont les problèmes de l’éducation populaire ? Après les meurtres de Charlie Hebdo, cette question méritait une discution plus approfondie.
Cette analyse consacrée à l’associatif légitimiste* turc constitue le second volet d’un diptyque consacré au mouvement associatif turc à Bruxelles, de ses origines à la création de la Région bruxelloise. Cette seconde analyse vise à mettre en évidence la manière dont l’Etat turc et ses instances diplomatiques et consulaires ont contribué, au cours des années 70 et 80, à la constitution d’un réseau associatif à forte assise religieuse, dans le cadre de leur politique d’encadrement et de contrôle de leurs ressortissants sur le territoire belge.
Cette analyse consacrée à l’associatif progressiste* turc constitue le premier volet d’un diptyque consacré au mouvement associatif turc à Bruxelles, de ses origines à la création de la Région bruxelloise (1989). Cette première analyse vise à mettre en évidence la genèse et l’évolution d’un associatif immigrant qui, à travers son ancrage précoce dans les réseaux du mouvement ouvrier belge et ses philosophies d’action, est devenu au fil du temps une composante à part entière du tissu associatif bruxellois et des dispositifs d’éducation permanente et d’insertion socioprofessionnelle.
La notion de « radicalisation » est de ces notions-écrans qui permettent de laisser accroire qu’on peut « réguler » un phénomène social interpellant – puisqu’on a un « label » à apposer sous-tendant une forme de « modélisation » du phénomène, on peut alors « prendre les mesures ad hoc ». Construite par les consultants en sécurité et récupérée ensuite par quelques universitaires, cette notion est au mieux floue – recouvrant une gamme de problématiques tellement large qu’elle devient une catégorie « sociologiste » servant uniquement à légitimer le rôle de certains experts –, au pire un carcan intellectuel empêchant de penser les causes de l’affaiblissement du « lien social » dans les sociétés occidentales et, singulièrement, en Europe. Mais comment penser alors ce phénomène social qu’est le départ de jeunes européens vers des zones de conflit, certains allant rejoindre des groupes fanatisés absolument effroyables, sans faire appel à cette notion ? C’est à ce questionnement que ce billet entend s’intéresser.
Saint-Gilles compte dans sa population actuelle près de la moitié de personnes de nationalité étrangère. Historiquement marquée par l’immigration, la commune se caractérise également par la densité d’un tissu associatif. En quoi les dispositifs d’accueil initiés par les associations ont-ils constitué un laboratoire d’insertion des immigrés dans la société et quels impacts ont-ils eu sur les politiques publiques mises en place par les autorités ?
Après notre intervention, le CFS nous a demandé de présenter notre positionnement sur les enjeux de « neutralité/objectivité/engagement ». S’inscrire dans un travail de production de savoir et/ou scientifique dans une société structurée par les dominations suppose une lucidité humble sur les déterminants sociaux du savoir produit. La science est une construction sociale non indépendante des propriétés sociales des chercheur-euses et leurs « idées scientifiques sont en partie façonnées par l’idéologie dominante de leur époque » . La science et le savoir ne peuvent échapper à la question de leur contribution dans le maintien ou dans la remise en cause d’un ordre social inégalitaire.
L’auteur a été un fondateurs des dispositifs d’insertion socio-professionnelle à Bruxelles, en participant notamment à la création de la première « Mission locale pour l’insertion socio professionnelle des jeunes à Saint-Gilles en 1986 », puis en contribuant à l’organisation du secteur au niveau régional, comme Délégué à l’insertion de 1990 à 1995.