On a envisagé plusieurs aspects du travail de Marx d’un point de vue théorique, issu notamment d’un regard sur des textes. Il n’y a pas de raison de renier l’intérêt de la théorie, elle est indispensable dans l’action. Il y a néanmoins un autre point de vue, lui aussi indispensable, une théorie élaborée sur le terrain. Et, ensuite, la tension entre les deux points de vue comme source d’action. Beaucoup d’analyses théoriques racontent le morcellement de la classe ouvrière, certaines parlent de sa disparition, etc. Dans cette discussion avec un intellectuel de terrain, ce qui apparaît est une image, non pas une image d’Épinal, mais juste une image, dans toute sa complexité, sa force, sa vie.
Au début des années 1980, Marx disparaît rapidement d’un paysage politique et intellectuel où il était jusqu’alors plutôt omniprésent. Le dénigrement succède assez rapidement à la critique, l’œuvre de Marx est ensuite largement ringardisée et oubliée.
Ce texte est un simple clin d’œil, la lecture du texte de Marx a généré quelques images chez le lecteur. Mais peut-être que ces images actuelles, provoquées par un texte aussi ancien, ne sont pas sans intérêt. Il ne s’agit pas d’affirmer que : « Marx l’avais déjà dit... » avec un air d’autorité. Mais de regarder d’un œil un peu critique certains personnages persistants dans le travail social.
Dans le domaine social, les axes dominants de travail sont : la cohésion sociale, l’intégration, l’inclusion, l’autonomisation, la responsabilisation. Marx ne cessait de critiquer ces démarches qui « ne voient dans la misère que la misère, sans y voir le côté révolutionnaire, subversif, qui renversera l’ordre ancien ».
La lutte des classes est un concept mille fois cité. On le rattache toujours à Marx, bien qu’on n’en donne finalement souvent une lecture affaiblie et déformée. Que signifie ce concept ? Comment et dans quelle mesure peut-il nous être utile aujourd’hui ?