En décembre 2011, Alexia Morvan présentait au sein de l’Université de Paris VIII – Vincennes – Saint-Denis sa thèse de doctorat intitulée « Pour une éducation populaire politique. A partir d’une recherche-action en Bretagne ». Le propos n’est pas ici d’en donner un résumé, encore moins de la juger. Il s’agit plutôt de relayer à traves l’approche historique qu’elle fait de l’éducation populaire un certains nombre de préoccupations et de questionnements bien présents.
Actuellement lorsqu’on parle de la Sécurité sociale, lorsqu’on parle « sérieusement » de la Sécurité sociale, on débat de son financement. Cette question est importante bien sûr, nous y reviendrons, mais dans un même temps, ne faut-il pas sortir du discours hystérique : « il n’y a pas d’argent, la Sécurité sociale nous coûte trop cher ». Imaginons quelqu’un qui, confronté à des difficultés économiques, agisse sans prendre le temps de réfléchir et vende son outil de travail. Voilà peut-être l’image adéquate. On peut le dire parce que la Sécurité sociale est bien un outil de travail, un des rares outils institutionnels qui maintient une société. La sécu n’est pas à vendre.
La préhistoire de la Sécurité sociale, les diverses problématiques qui pendant un siècle se sont entremêlées pour donner lieu à la Sécurité sociale, telle qu’elle sera fondée en 1944, sont loin d’être anecdotiques. La Sécurité sociale n’est pas le fruit d’un progrès de l’Histoire, mais de la rencontre conflictuelle et toujours mouvante, d’un grand nombre d’enjeux. Aujourd’hui la Sécurité sociale est en train de changer de paradigme. Elle est en train de passer de l’idée de la création d’une propriété collective par socialisation d’une partie du salaire, à celle de l’assurance individuelle doublée d’un minimum de survie, accordé sous conditions de projets et autres contrats d’insertion1. Or, pour comprendre les enjeux de ce changement profond, pour agir aujourd’hui sur cette question, il est intéressant de regarder en détail la période pré-institutionnelle de la Sécurité sociale.
L’impuissance est probablement le sentiment le plus partagé à notre époque. On voit mille et une raisons d’agir... sans savoir comment avoir prise sur le monde...
On sait, par exemple, que le dérèglement climatique est un problème. Mais on ne sait concrètement que faire. D’une certaine manière, la plus fine caractéristique de cette impuissance est justement cela : on ne sait où ça se passe, les problèmes sont déterritorialisés. D’où cette question : comment chacun d’entre nous peut retrouver une puissance d’agir ? Tentons de répondre à cette question qui traverse actuellement le champ de l’éducation populaire, notamment à partir des travaux des travaux de Miguel Benasayag.
Notre rapport aux médias est ambigu : à la fois, ils relèvent du divertissement et en même temps ils influencent ou relatent la moindre action à entreprendre. De la fête de quartier à la plus petite des réunions politiques ou activité culturelle, aujourd’hui tout se doit d’être relayé par la presse…pour « exister ».
Les médias agiraient tels des miroirs de nos incapacités ? En effet, nous leur rejetons également la responsabilité de nos échecs : si l’écologie fait du sur place, c’est parce qu’ils n’en parlent pas comme il faut, tout comme la violence à l’école ou l’obésité ; si la morale recule, c’est aussi la faute aux médias. Si le lien social se détisse, c’est parce qu’ils nous accaparent, nous éloignant d’autrui. Et parallèlement, les médias dénoncent, nous enjoignant à plus de lien social. Les médias constitueraient-ils le lieu privilégié d’expression de tous nos paradoxes contemporains ? Tentative de réponses.
Dans le cadre de notre travail sur la puissance d’agir, il nous semble important de nous arrêter sur les mots. Certes, on a tendance à dire que « parler ou écrire ce n’est pas agir », mais faut-il toujours croire ce qu’on nous dit ? Ce texte propose donc un petit glossaire de quelques concepts centraux pour notre problématique autour de la puissance d’agir.
Trois points de vue sur le précariat (3) : du point de vue de l’extrême pauvreté
Ce dernier volet des « trois points de vue sur le précariat » s’intéresse à ceux dont le degré de précarité est a priori le plus important : les SDF. Quel est l’effet de la précarité sur cette population ? A-t-elle augmenté ? Dans quelles proportions ? Qui sont ces précaires ? Quelle est leur place dans la société ? Et comment l’image du vagabond toujours présente à travers l’histoire, joue-t-elle dans notre société précarisée ?
Trois points de vue sur le précariat (2) : le point de vue de chômeurs en insertion
Deuxième étape dans notre série de « points de vue sur la précarité », cette analyse présente un autre discours sur les précaires que celui proposé couramment. Le discours de quatre personnes en formation en ISP (insertion socioprofessionnelle). Non pas de simples témoignages, mais une expérience, un certain savoir d’expérience, de ceux qui vivent dans la précarité. En quelque sorte, une question : Comment fonctionne la précarité au quotidien ?