Ce texte se propose d’appliquer au cas des nouveaux migrants italiens travaillant dans l’horeca à Bruxelles le cadre théorique élaboré par Marco Martiniello et Andrea Rea autour du concept de « carrière migratoire ». Cette approche ouvre la possibilité d’articuler ainsi que de considérer conjointement trois niveaux d’analyse (macro, méso et micro), permettant de porter un regard plus large sur les flux et les dynamiques migratoires, montrant le rapport dialectique entre individuel et collectif.
Ce texte se propose d’offrir des pistes de réflexion soumettant une critique au stéréotype selon lequel les travailleurs européens en Belgique se situent dans la soi-disant catégorie d’« expat ». Pour ce faire, trois secteurs d’activité qui occupent de nombreux travailleurs issus des pays de l’Union Européenne seront passés en revue, en soulignant les conséquences que les conditions de travail précaires de ces secteurs ont sur les travailleurs.