Ces dernières semaines, le mouvement des Gilets Jaunes a fait couler beaucoup d’encre dans les médias traditionnels et dans les réseaux sociaux. Convaincus que l’enquête devrait être un outil pour aller au-delà de la simple collecte d’informations, différents collectifs ont tenté de comprendre ce mouvement de l’intérieur, dans une dynamique se rapprochant de la corecherche.
Dans le cadre de la réforme du décret de 2004 relatif à la Cohésion sociale en Région de Bruxelles-Capitale, le CFS asbl et Ensemble Pour 1060 asbl ont proposé aux associations partenaires de la Cohésion sociale à Saint-Gilles un parcours de concertation visant à formuler un avis sur le nouveau décret à l’attention du ministre compétent. Illustration de la prégnance de la participation dans le champ du social, cette expérience serait-elle plus singulièrement susceptible d’insuffler quelque perspective à la vie associative ?
Recueillir l’avis des autres est devenu une pratique courante, souvent présenté comme une démarche innovatrice, démocratique, participative. Il y a pourtant une histoire de cette volonté de comprendre l’autre, de se mettre à sa place. Une histoire, forgée dans la colonisation et dans la volonté de domestiquer les pauvres des villes, qui aide peut-être à comprendre un peu ce dont il est question. Regarder ce qu’on nous veut, et surtout être moins passif, dans un monde où il faut se raconter.
Indépendantes, alternatives, engagées et pluralistes, les Éditions François Maspero ont publié des ouvrages qui ont trouvé un large écho dans les années 1960, 1970 et 1980 auprès de militants associatifs en quête de réflexion pour leur action. Quel regard lui portent-ils aujourd’hui ?
Ce texte se propose d’appliquer au cas des nouveaux migrants italiens travaillant dans l’horeca à Bruxelles le cadre théorique élaboré par Marco Martiniello et Andrea Rea autour du concept de « carrière migratoire ». Cette approche ouvre la possibilité d’articuler ainsi que de considérer conjointement trois niveaux d’analyse (macro, méso et micro), permettant de porter un regard plus large sur les flux et les dynamiques migratoires, montrant le rapport dialectique entre individuel et collectif.
Ce texte se propose d’offrir des pistes de réflexion soumettant une critique au stéréotype selon lequel les travailleurs européens en Belgique se situent dans la soi-disant catégorie d’« expat ». Pour ce faire, trois secteurs d’activité qui occupent de nombreux travailleurs issus des pays de l’Union Européenne seront passés en revue, en soulignant les conséquences que les conditions de travail précaires de ces secteurs ont sur les travailleurs.
Depuis une bonne dizaine d’années, le CFS prend régulièrement le temps de s’arrêter sur son passé avec son équipe et de retisser le fil rouge qui la relie à ses origines, faisant de la transmission de son histoire un outil de réflexion. Une pratique dont cette analyse se propose d’examiner les contours.
L’arrivée massive d’Espagnols en Belgique suite à l’accord de main-d’œuvre conclu en 1956 avec le gouvernement de Franco questionne la distinction entre exil politique et émigration économique. Cette analyse se propose d’en aborder quelques enjeux historiques.
Dans les années 60, les Espagnols composent un tiers des habitants du quartier populaire des Marolles. À cette forte présence va répondre, en 1964, la création d’Hispano Belga. Cette analyse se propose d’examiner les configurations partenariales ayant permis à cette association de déployer son action.
Cette analyse consacrée à l’associatif légitimiste* turc constitue le second volet d’un diptyque consacré au mouvement associatif turc à Bruxelles, de ses origines à la création de la Région bruxelloise. Cette seconde analyse vise à mettre en évidence la manière dont l’Etat turc et ses instances diplomatiques et consulaires ont contribué, au cours des années 70 et 80, à la constitution d’un réseau associatif à forte assise religieuse, dans le cadre de leur politique d’encadrement et de contrôle de leurs ressortissants sur le territoire belge.