L’impuissance est probablement le sentiment le plus partagé à notre époque. On voit mille et une raisons d’agir... sans savoir comment avoir prise sur le monde...
On sait, par exemple, que le dérèglement climatique est un problème. Mais on ne sait concrètement que faire. D’une certaine manière, la plus fine caractéristique de cette impuissance est justement cela : on ne sait où ça se passe, les problèmes sont déterritorialisés. D’où cette question : comment chacun d’entre nous peut retrouver une puissance d’agir ? Tentons de répondre à cette question qui traverse actuellement le champ de l’éducation populaire, notamment à partir des travaux des travaux de Miguel Benasayag.
Notre rapport aux médias est ambigu : à la fois, ils relèvent du divertissement et en même temps ils influencent ou relatent la moindre action à entreprendre. De la fête de quartier à la plus petite des réunions politiques ou activité culturelle, aujourd’hui tout se doit d’être relayé par la presse…pour « exister ».
Les médias agiraient tels des miroirs de nos incapacités ? En effet, nous leur rejetons également la responsabilité de nos échecs : si l’écologie fait du sur place, c’est parce qu’ils n’en parlent pas comme il faut, tout comme la violence à l’école ou l’obésité ; si la morale recule, c’est aussi la faute aux médias. Si le lien social se détisse, c’est parce qu’ils nous accaparent, nous éloignant d’autrui. Et parallèlement, les médias dénoncent, nous enjoignant à plus de lien social. Les médias constitueraient-ils le lieu privilégié d’expression de tous nos paradoxes contemporains ? Tentative de réponses.
Dans le cadre de notre travail sur la puissance d’agir, il nous semble important de nous arrêter sur les mots. Certes, on a tendance à dire que « parler ou écrire ce n’est pas agir », mais faut-il toujours croire ce qu’on nous dit ? Ce texte propose donc un petit glossaire de quelques concepts centraux pour notre problématique autour de la puissance d’agir.
Trois points de vue sur le précariat (3) : du point de vue de l’extrême pauvreté
Ce dernier volet des « trois points de vue sur le précariat » s’intéresse à ceux dont le degré de précarité est a priori le plus important : les SDF. Quel est l’effet de la précarité sur cette population ? A-t-elle augmenté ? Dans quelles proportions ? Qui sont ces précaires ? Quelle est leur place dans la société ? Et comment l’image du vagabond toujours présente à travers l’histoire, joue-t-elle dans notre société précarisée ?
Trois points de vue sur le précariat (2) : le point de vue de chômeurs en insertion
Deuxième étape dans notre série de « points de vue sur la précarité », cette analyse présente un autre discours sur les précaires que celui proposé couramment. Le discours de quatre personnes en formation en ISP (insertion socioprofessionnelle). Non pas de simples témoignages, mais une expérience, un certain savoir d’expérience, de ceux qui vivent dans la précarité. En quelque sorte, une question : Comment fonctionne la précarité au quotidien ?
Trois points de vue sur le précariat (1) : le point de vue de militants syndicaux
Le premier « point de vue » sur le précariat est consacré au syndicalisme. Dans le cadre de notre travail sur le précariat, les syndicalistes de terrain constituent une source privilégiée. Ce niveau est en quelque sorte à la charnière entre les analyses théoriques et les témoignages. En effet, les syndicalistes connaissent mieux que quiconque l’articulation entre la législation du travail et la réalité des travailleurs. Ce sont eux aussi qui tentent, souvent avec grande difficulté de contrer cette avancée fulgurante de la précarité. Cette analyse revient sur leurs constats, leurs luttes et leurs échecs, leurs pistes de travail.
« Une précarité permanente qui n’aurait plus rien d’exceptionnel ou de provisoire. On pourrait l’appeler « précariat » cette condition sous laquelle la précarité devient un registre propre à l’organisation du travail. »
Retour sur ce concept, proposé par le sociologue Robert Castel, à l’occasion de sa visite à l’Université populaire de Bruxelles. En quoi ce concept de « précariat » peut nous permettre de mieux comprendre notre réalité ? Est-il en phase avec le glissement vers l’État social actif ? Peut-il donner un sens nouveau
au travail social ?
Pourquoi des « nouvelles » Universités populaires ? Quelles questions, quels défis, quelles « tensions » traversent le champ de l’éducation populaire en France et en Belgique francophone ?
Ouvrir au public populaire l’accès aux savoirs, tel est certainement l’enjeu des universités populaires qui ont choisi de s’adresser à un large public, en n’exigeant ni connaissances spécifiques, ni prérequis, ni investissement financier pour prendre part aux activités proposées.
Au-delà de ce « grand » public qui a frappé en nombre aux portes des universités populaires, il est un autre public populaire, au sens plus « marxiste » du terme, celui des classes populaires socio-économiquement défavorisées et qui réunit tout autant des travailleurs peu qualifiés, des exclus du travail, des personnes en grande précarité...
Lors du lancement du 5ème Printemps des Universités Populaires, les différentes UP en présence ont eu l‟occasion de présenter les spécificités de leur projet, de leurs actions, de leurs modalités d‟intervention, de leurs publics...