Ouvrir au public populaire l’accès aux savoirs, tel est certainement l’enjeu des universités populaires qui ont choisi de s’adresser à un large public, en n’exigeant ni connaissances spécifiques, ni prérequis, ni investissement financier pour prendre part aux activités proposées.
Au-delà de ce « grand » public qui a frappé en nombre aux portes des universités populaires, il est un autre public populaire, au sens plus « marxiste » du terme, celui des classes populaires socio-économiquement défavorisées et qui réunit tout autant des travailleurs peu qualifiés, des exclus du travail, des personnes en grande précarité...
Dans une précédente analyse, nous avons questionné quelques conditions d’accessibilité des publics populaires aux savoirs universitaires, aux savoirs socialement valorisés. Au-delà de l’appropriation des savoirs, quels enjeux y a-t-il à certifier les apprentissages réalisés ? Sous quelles formes organiser cette certification pour qu’elle soit en cohérence avec la conception de l’éducation défendue par les universités populaires et avec les modèles d’action pédagogique qui y sont privilégiés, pour que la certification soit elle aussi, tout autant que les démarches d’apprentissage, émancipatrice et non excluante ?