Programme universel pour tout type d’enseignement sur les cinq continents. Défendu, voire imposé, par toutes les instances internationales et la plupart des États. L’approche par compétences est un phénomène étrange, une méthode qui, bien que récente, est aujourd’hui préconisée partout dans le monde.
Lors de la crise financière de 2010, on a sérieusement évoqué la possibilité d’une fin du néolibéralisme, ou du moins d’une inflexion dans son développement. Un an plus tard rien de tout cela n’a eu lieu, mais comme le signalait Mateo Alaluf, c’est au contraire une accélération de sa progression qui se dessine. Des états comme la Grèce, l’Espagne, le Portugal ou l’Irlande ont été sommés de prendre des mesures allant toutes dans le sens de la réduction des aides sociales, de la diminution des salaires, de l’augmentation de l’âge de la retraite. Il s’agit de faire rentrer dans le système marchand toujours plus de domaines. Tout ce qui lui échappe apparait de plus en plus comme un coût insupportable.
Un certain nombre de mots issus de la biologie ont récemment été adoptés dans le domaine du travail social. Ainsi, on parle d’allochtones pour désigner les étrangers, on demande aux chômeurs d’avoir un comportement de recherche d’emploi. Ces mots se sont imposés sans qu’on ne trouve grande chose à redire. Au contraire, ils ont plutôt été adoptés ; parce qu’ils apparaissent comme sérieux, neutres, car ce sont des mots « scientifiques ». Avec ce genre de mots, on peut travailler efficacement, on ne perd pas de temps à se poser des questions, à tenter de définir ce dont on parle, à calmer les sensibilités des uns et des autres sur les connotations éventuelles.
De multiples images hétéroclites illustrent nos conceptions du sport. Nous vous en proposons 24 au fil des pages de cette étude.