Un peu partout il est question du savoir des gens, de ce que l’éducation populaire pourrait en faire. Cette analyse n’a qu’une ambition limitée, poser le problème d’une manière un peu différente,en le reliant au sens commun, cela peut être utile dans la pratique.Dans la situation actuelle, où il est demandé à tout le monde d’obéir aux experts, où le discours officiel est qu’être responsable signifie accepter ne rien savoir d’utile, la question est peut-être encore plus importante, ou du moins plus visible.
Plusieurs questions d’actualité concernent les conditions de vie des personnes sans-papiers à l’ère du covid-19, pendant et même après le confinement, les sans-papiers resteront ils confinés à vie ? Cette question est l’objet de la campagne : « déconfinons les droits des sans-papiers ».
Etude des parcours professionnels, de la précarisation et de la relation aux institutions, avec et par une douzaine de personnes bénéficiant d’aides du CPAS de Saint-Gilles et visant à leur « auteurisation ».
Pour protéger les plus vulnérables, il est urgent d’entamer une analyse sociale des populations menacées ou victimes de la pandémie de covid.19.
Les 100.000 sans-papiers, un des angles morts de la gestion du covid-19 en Belgique ? Qui sont les « sans-papiers » ? Ce mot n’est quasi jamais utilisé par les hommes et femmes politiques, ni par la presse. Les mots sont importants : on nous globalise au mieux comme « migrants », sinon comme « illégaux » ou « clandestins », donc présumés « coupables » ?
Peut-être qu’il s’agit d’aider les pauvres à être pris au sérieux, en purgeant leurs discours des fictions contre-productives pour leurs intérêts… Mais on peut aussi formuler l’hypothèse contraire : dans un certain mode de pouvoir, les histoires, les fictions, sont une affaire trop sérieuse, il est important de les maîtriser, pour maîtriser les gens. C’est cette hypothèse qu’on tentera de développer ici à partir d’un texte classique : les Contes de Perrault. Dans ce livre emblématique par la portée qu’il a eue et qu’il continue à avoir – car ces histoires, nous les connaissons tous – il est question de s’approprier du commun, en écrivant des histoires qui, jusque-là, étaient racontées oralement. Rien de définitif dans notre travail, le soupçon qu’il y a quelque chose à prendre en compte. Car, si la question n’est pas neuve, elle prend aujourd’hui une importance singulière étant donné le nombre de dispositifs destinés à profiler les clients, les usagers, les citoyens, et l’importance que ces dispositifs ont acquise.
S’il est d’usage pour un chercheur de situer son analyse par rapport à son implication dans sa recherche, l’affirmation de sa militance ne va pas pour autant de soi. Effet d’une rigueur scientifique, la difficulté à se départir d’une certaine impartialité trouverait-elle quelque issue dans la pratique de l’histoire sauvage ?
Ce texte est le résultat d’une démarche de partage autour des expériences de cinq femmes à propos du concept de la famille. Nous nous sommes interrogées sur la fonction que recouvre la famille au sein de notre société, surtout concernant la question de l’atomisation sociale.
Un grand merci aux femmes qui ont participé avec enthousiasme à cette démarche réflexive.
Les livres se réclamant de l’histoire populaire se multiplient ces derniers temps. Extension du domaine de la recherche ou simple effet de mode, ils participent d’une préoccupation commune sans toutefois en partager une déclinaison unique. De quoi cette histoire populaire porterait-elle alors le nom ?
Le déterminisme social est un concept assez encombré de définitions peu satisfaisantes, d’images, d’opinions, de ressentis, de résultats d’enquêtes sociologiques plus ou moins pertinentes… et c’est peut-être ce qui en fait l’intérêt ici. C’est un concept flou mais, du point de vue de l’éducation populaire, dont le travail est notamment de se confronter à ces connaissances diffuses, il est un point de départ, une problématique pertinente. C’est à partir de cette problématique que nous tenterons d’appréhender les changements produits par l’intelligence artificielle lorsqu’elle s’applique au social.