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...de quelques possibles en art

Analyses critiques archives 2014

5 soirées de formation. 5 mardis : 4 novembre, 18 novembre, 25 novembre, 2 décembre et 9 décembre 2014. Nous vous proposons un nouveau cycle animé par Laurent Courtens. Il s’agira de prospecter les possibilités offertes par l’art en termes de cheminement de la conscience, de découverte du langage, de questionnement des langages établis. Quels territoires ouvre l’expérience d’une œuvre ? Quels parcours permet-elle d’initier ?


Colères, enchantements... de quelques possibles en art

Nous vous proposons un nouveau cycle animé par Laurent Courtens.
Il s’agira de prospecter les possibilités offertes par l’art en termes de cheminement de la conscience, de découverte du langage, de questionnement des langages établis. Quels territoires ouvre l’expérience d’une œuvre ? Quels parcours permet-elle d’initier ?

Pour tenter de répondre à ces questions, on partira des œuvres elles-mêmes : pour chaque séance, un paysage, une partition. Construite sur une tonalité, une couleur, un timbre. Correspondant à un état affectif, une disponibilité, une humeur au sens de la médecine médiévale (mélancolique, sanguine, colérique, flegmatique…).

Chacun de ces paysages est d’abord proposé à la lecture du public, à une construction commune du sens, avant d’être motivé, expliqué, nourri de commentaires, de lectures et d’échos.

Dans son ensemble, ce cycle s’inscrit en faux contre le fatalisme d’une conception de l’art réduit à des jeux spéculatifs et financiers, à des formes prétentieuses et creuses, à des ornements flatteurs pour les bourgeois et les intellectuels qui les courtisent.
Au contraire, nous affirmons que l’art, et donc la culture, est un vecteur de construction et d’émancipation. Dans certaines limites et sous certaines conditions. Connues pour partie, à connaître pour une autre…

5 séances au programme :

Convulsions / Mardi 4 novembre, de 18h00 à 21h

C’est un premier état de colère et d’effroi. Provoqué par l’état du monde et de l’étroitesse de la condition humaine. Refus portant à la trituration des nerfs, sinon au délire, à la folie. C’est le Cri de Munch, les gravures de guerre d’Otto Dix, certaines voies du surréalisme, la peinture de Max Beckmann ou de Francis Bacon, la culture punk, la fièvre littéraire de Conrad Detrez, les délires d’André Baillon. Une émotion bouillonnante portant qu désir de transformation du réel.

Errances / Mardi 18 novembre, de 18h00 à 21h

La promenade mélancolique, méditative, comme manière d’habiter les marges du monde, ses non-lieux. C’est le refus du fracas, du flux ininterrompu d’images et d’informations, au profit de recherches sobres, discrètes, éthérées. La littérature de Peter Handke sera notre point de départ. Puis les œuvres délicates de Marianne Berenhaut, Katinka Bock, Marcel Broodthaers, Robert Filliou, Jacqueline Mesmaeker, Rémy Zaugg… Promenade philosophique où seront également conviés Chardin, Poussin, Rembrandt, Watteau…

Chairs / Mardi 25 novembre, de 18h00 à 21h

La société occidentale moderne rejette le corps, ses sucs, ses sèves, ses affaissements. Les matières auxquelles on l’associe : la boue, la crasse, « l’impropre ». À l’opposé, plusieurs artistes exaltent cette épaisseur plébéienne méprisée par la supériorité aristocratique de l’esprit.
Ce sont les boues radieuses des paysages de Vogels, les carnations de Rubens, les éclats d’Ensor, l’obsession matérielle de la poésie de Francis Ponge, Un mâle de Camille Lemonnier…

Clartés / Mardi 2 décembre, de 18h00 à 21h

Ici, à l’inverse, rayonne l’éclat solaire de la raison, l’exercice de la puissance analytique. Rigueur qui, presque systématiquement pourtant, emporte l’esprit dans l’incertitude poétique. Ainsi chez l’artiste belge Marcel Broodthaers, chez les conceptuels américains tels Lawrence Weiner ou Douglas Huebler.
La clairvoyance et la méthode portent également à l’éveil politique, comme dans les œuvres d’Allan Sekula, d’Alfredo Jaar, de Martha Rosler…

Impertinences / Mardi 9 décembre, de 18h00 à 21h

Le rire, politesse du désespoir, exorcisme des souffrances et fronde contre les langages et pouvoirs établis. L’humour, outil pour défaire l’autorité des formes et des idéologies dominantes. La bêtise, la scatologie comme la rébellion du trivial contre la sévérité du savoir, des sciences, du pouvoir. L’idiotie savante de Jacques Lizène, le cinéma parodique des Monthy Python, la pataphysique de Jarry et de Raymond Queneau, les farces lourdingues de Borat ou du Gros Dégueulasse.

Intervenant

Laurent Courtens est historien de l’art, critique d’art et programmateur à l’ISELP, l’Institut supérieur pour l’étude du langage plastique.

Informations pratiques

Quand ? 5 mardis : 4 novembre, 18 novembre, 25 novembre, 2 décembre et 9 décembre 2014 (de 18h00 à 21h)
Où ? Au CFS rue de la Victoire 26, 1060 Bruxelles
Prix ? Formation gratuite sur inscription.
Pour s’inscrire ? Remplir et renvoyer bulletin d’inscription (code :cycle art_2014)

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