Qu’est-ce qu’il se passe quand certains groupes de subalternes sont forcés à recourir à la violence pour leur propre défense, voire pour leur survie ? Et quand il s’agit des femmes ? Ce texte n’a pas l’ambition de faire le tour de la question, mais d’apporter quelques expériences de femmes qui ont assumé — et assument encore — le recours à la violence pour se défendre, et des réactions que ce choix "exceptionnel" entraîne. Cela, avec la volonté de donner de la légitimation à l’usage de la violence dans une logique d’autodéfense féministe, surtout quand ce n’est pas un choix, mais plutôt une nécessité.