En Belgique francophone, de plus en plus d’adultes, dont une part importante de travailleurs peu « qualifiés », s’inscrivent dans des démarches de reprises d’études. Jusqu’au milieu des années 2000, les conditions d’accès à l’enseignement supérieur se sont avérées un frein pour la plupart d’entre eux : ne possédant pas le diplôme du secondaire supérieur (CESS) , « sésame » pour entreprendre la grande majorité des études supérieures universitaires ou non universitaires , ils auraient dû suivre des cursus de plus de 5 à 6 ans jalonnés d’examens de sélection ou passer les épreuves de jurys centraux dont le taux d’échec étaient particulièrement élevés, perspective amenant les potentiels candidats à la reprise d’études à renoncer a priori à leur projet. Ceux d’entre eux qui, malgré tout se lançaient dans la démarche, étaient en majorité confrontés à l’échec face à l’impraticabilité des épreuves.